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dimanche 18 janvier 2015

POème.. Le Vol des Mésanges




La page blanche pour toi mon ange,

Car de ton cœur bleu orange

Je ne veux y prier tout mélange.

Car de tes yeux doux louanges

Je ne peux y compter les échanges.

Car de ta bouche rouge vendange

Je ne dois y baiser la phalange.

Car de tes parfums vifs étranges

Je m’en vais noyer l’eau du Gange.

Et y déployer nos ailes en franges

Pour le seul secret des mésanges..


Le vol des mésanges,
Stelh Jan'15




Voeux 2015 by Stelh





dimanche 11 janvier 2015

l'Art se mobilise ICI : Guy Reydellet allias Gaston

"Aujourd’hui nous sommes samedi 10 janvier et le prénom que j’accueille, avec de nombreux sentiments mêlés mais une détermination revivifiée, est « Charlie ». Mettre à l’honneur ce prénom qui symbolisera nos valeurs rassemblées malgré les fissures inévitables : liberté, égalité, fraternité et « charlieté ». Distinguer ce prénom pour un temps du dérivé affectueux des Charles de nos entourages. La maison « Charlie » s’est bâtie sur les fondations branlantes d’un humour impertinent, agaçant, discutable mais vital. Sa légende va naître dans le bois mort des crayons taillés pour dessiner les contours mouvants de notre nouveau siècle.
Cette chroniquette sera donc un hommage anonyme à ce prénom affiché sur le bracelet de naissance des bébés de 2015 ou peint sur la façade d’un quartier provincial (l’humour de façade porte souvent l’acuité et le désespoir des visionnaires maudits : c’est une façon d’amortir la brutalité, de souligner le ridicule, d’éveiller l’avachi et d’endormir le dictateur.)
Charlie est pour l’instant le troisième mot d’un message spontané et relayé : « je suis Charlie ». Il prendra d’autres variantes, il s’estompera dans l’actualité refroidissante en tant que slogan. Mais il n’attend plus qu’à prendre les multiples visages des héros du quotidien que nous avons croisés : Charlie, c’est un caricaturiste, une policière, un imprimeur……….
Je suis…vivant avec mes convictions, mes contradictions, mes affections, mes crispations, mes passions, mes impulsions, mes frustrations, mes libérations mais vivant sans conditions ! C’est pourquoi je ne romancerai pas, exception dans mon almanach, la vie de ce prénom.
Charlie va continuer de vivre, orphelin recueilli dans de nombreuses familles françaises. Puis la République nourricière va retrouver le sens de son histoire et consoler les enfants endoloris. Les doigts s’étaient crispés d’horreur, de douleur et de chagrin. Mais les enfants dessineront à nouveau, sur le tableau du malheur, le visage du bonheur avec des craies de toutes les couleurs. Jacques Prévert aimait ces histoires de cancres qui réussissent à ne pas réussir mais dont l’imagination est le plus puissant des carburants. Les maîtres de jadis lançaient parfois des projectiles de calcaire sur les chères têtes blondes, dans leur hâte consciencieuse de faire réussir leurs élèves. Saisissons à nouveau des craies hâtives pour tracer de nouveaux terrains d’entente : des marelles pour aller de la terre à la terre…
Même sur mon canapé confortable, même derrière mon écran protégé, même dans mon emploi certain, même dans ma santé solide, même dans mon couple rayonnant, même dans mes amis fidèles, même dans mes blagues faciles : je suis touché ! Plus touché que je ne pensais. Tous ces moments de doute et de certitude, de peine et de joie, de souffrance et de jouissance peuvent disparaître et c’est la première fois que je le ressens aussi viscéralement. Oui, j’ai beaucoup à perdre par rapport à ces minables qui ont commis des actes abominables ! Ils n’avaient rien construit, maçons du néant. Ils ont tout détruit ( je précise pour ces ignorants privés d’humour et non initiés à la subtilité que je n’ai pas dit »des truies »). Je vois d’ici la mine hilare et complice des caricaturistes, à la question posée par un journaliste débutant : » Selon vous, peut-on rire de tout ? »
Même si j’ai eu du mal à trouver une réponse tranchée, leurs éclats de rire communicatifs m’ont convaincu en deux minutes : la seule limite au rire est la mort ! Repensez aux trois petites lettres, abréviation française « m.d.r. » (mort de rire) que l’on glisse en ponctuation nouvelle de nos conversations écrites accélérées.
Quel est le contraire de risible en français ?..............................
Les mots sont faits de plomb ou de plume mais ils devraient être davantage pesés dans certaines circonstances ou ils devraient peser plus que ce qu’indique la balance. A force de concentrer notre pensée, nous réduisons l’espace de la compréhension qui est un long chemin, pourtant. Je ne rêve pas d’une langue unique où nous reviendrions à la nostalgie d’une tour de Babel mais d’une langue généreuse, simple, proche, immédiate et universelle : la langue de l’autre. C’est pour cela que la bande à Charlie avait trouvé un langage direct et agissant : le dessin de presse.
Laissons donc les dessins produire leurs réactions mais prenons le relais pour que nos mots aient plus d’action. Gaston est Charlie quand il se produit sur un marché en artisan blaguier et qu’il propose un Monsieur et Madame au public de passage. Seul et mal organisé, je ne suis pas le bouffon du roi, je ne suis qu’une petite tête de boulevard, je n’ai pas de pouvoir de nuisance, je ne suis pas dans l’insurrection (sauf contre ma langue). Je place un miroir devant moi et une personne derrière moi en lui demandant quel est le prénom du fils de Monsieur et Madame Hanédan-Mondeau. La personne cherche trente secondes et voyant son effort neuronal, j’abrège en livrant la solution : »Tarik ! » Je sens le gros point d’interrogation se former au-dessus de son crâne dilaté. « Tarik Hanédan-Mondeau ! » Pour dissiper l’étrange brouillard qui envahit son regard, je la regarde dans le miroir et je prononce distinctement : « T’as ricané dans mon dos ! ».
Voilà, ce n’est pas un prénom ridiculisé et si c’est de la provocation, c’est la provocation du sourire que je recherche.
J’existe avec cet humour qui m’a fait grandir. Oui, je suis un grand (être devenu plus courageux et moins me taire). Je suis un grand (aborder les inconnus sans distinctios et avec respect). Je suis un grand ( jouer avec les mots pour créer). Je suis un grand (défendre ma liberté d’expression). Maintenant que j’ai grandi dans ce monde si complexe, mon statut d’adulte m’ordonne, en toute responsabilité, de protéger les petits et de mépriser ceux qui sont des « petits » Vous aurez remarqué que je n’ai même pas évoqué les moins que rien.
L’humour est plus fiable qu’une arme. Dans les situations les plus anodines ou les plus critiques, c’est ce qu’il reste à l’homo-sapiens. L’humour ne s’enraye pas, lui !
Pour cette fin de chroniquette, Gaston va s’effacer d’un coup de gomme pour laisser place à Guy. Nous célébrons en ce samedi hivernal le prénom de Guillaume. Et je me devais de vous offrir ce « guillaumage », encore appelé hommage de Guy…
Bien sûr que l’on n’en a pas dit assez et je pense ici à toutes les victimes de la terreur de ces derniers jours. Oui, il faut rire de tout, jusqu’au bout, et surtout rire de nous-mêmes, fragiles créatures. Drôles de terriens que la galaxie découvre en se bidonnant, un numéro de Charlie-Hebdo sous les yeux. « La vie est une blague créée pour le sourire des étoiles » comme on dirait Gaston Binvéria.
Et attention ! Une vieille mine de crayon, même enterrée, peut encore t’exploser au nez, vient de me souffler un caricaturiste prévenant…"

l'Art se mobilise ICI

#jesuisCharlie

Guy Reydellet, allias Gaston Poeintre
Montauban - France - 11 Jan'15


samedi 10 janvier 2015

l'Art se mobilise ICI.. Rosendo Li







L'Art se mobilise ICI

#jesuisCharlie

Rosendo Li, Caricaturiste
Montauban - France - 7th Jan'15
 
 
 

lundi 5 janvier 2015

POetry.. 1 Other



I’m crossing upon the sky to find you
Another
I’m smoking across my eyes to kiss blue
Another
Time to know..
Each other

  1 other
Stelh, 2015